Restauration de la ripisylve

La ripisylve correspond à l’ensemble des formations boisées présentes au bord des cours d’eau. Ces boisements et les herbacées qui les accompagnent sont indispensables pour le bon fonctionnement de la rivière.

Elle constitue un réservoir de biodiversité important tant au niveau terrestre qu’aquatique. En effet le système racinaire des arbres, une fois installés en pied de berge dans l’eau (souvent le cas pour les Saules et les Aulnes) créé des habitats intéressants pour la faune aquatique (invertébrés, poissons). Les arbres apportent une quantité suffisante de matière organique morte pour le bon développement de la macrofaune aquatique. Le système racinaire en pied de berge permet une meilleure tenue de la berge et limite les érosions de berges. La bande rivulaire joue un rôle important dans la préservation de la qualité de l’eau en filtrant l’eau de ruissellement avant qu’elle arrive dans le cours d’eau. L’ombre des arbres régule la température de l’eau qui doit rester fraiche pour éviter le développement trop important d’algues et de végétation. Une ripisylve de bonne qualité est composée de différentes strates, d’essences locales et spontanées.

Lorsque la ripisylve est vieillissante et/ou dégradée, elle peut générer des encombres importants dans les cours d’eau. Ces obstacles ont des effets positifs sur les milieux aquatiques, comme l’apport de matière organique morte et ils créent des habitats variés (au dessus et sous l’eau) pour une faune diversifiée (invertébrés, poissons, amphibiens, mammifères semi aquatiques). Mais ils peuvent poser certains problèmes (érosions anormales, colmatage du fond du lit, renfermement du milieu). Étant donné le contexte agricole sur le territoire (travail intense du sol, maillage bocager faible) les encombres ont tendance à engendrer d’importantes zones de dépôts de sédiments ce qui conduit à un colmatage du fond du lit par les éléments fins.

Le Syndicat de l’Horn dans le cadre de la GEMA intervient sur la ripisylve tout au long de l’année. L’entretien de la ripisylve doit d’être sélectif afin de préserver les habitats aquatiques. Le but est de restaurer les zones colmatées et de rouvrir les saulaies vieillissantes en laissant une place aux essences de haut jet (Chênes, Frênes, Aulnes) qui constituerons la ripisylve la plus stable et fonctionnelle.

L’équipe en régie du Syndicat de l’Horn effectue un entretien régulier sur les cours d’eau du territoire : un passage environ tous les 4 ans. Cet entretien s’accompagne d’un ramassage de déchets sur le tronçon entretenu.

Certaines zones en sont dépourvues ou colonisées par une végétation fermant le milieu. Celles ci font l’objet de plantation d’arbres adaptés pour créer une ripisylve stable. Le Syndicat Mixte de l’Horn réalise des plantations en bord de rivière. Les essences utilisées sont l’Aulne glutineux (Alnus glutinosa), le Frêne commun (Fraxinus exelcior), le Chêne pédonculé (Quercus robur). Ce sont ces essences que l’on trouve le plus souvent en bord de rivière et qui sont les plus intéressantes en termes de niche écologique, d’épuration de l’eau et de maintien des berges.

Le Syndicat réalise environ 1 km de plantation par an avec un taux de réussite à 90%. Ces plantations sont entretenues à la débroussailleuse pendant les 3 années qui suivent la plantation.